Pour effectuer ces plus de 5 000 km qui séparent l’Afrique de l’Amérique, une planche de Paddle est spécialement conçue et construite pour cette traversée.
Une surface de 6.5 m de longueur sur 1m de largeur sera l’habitation de Nicolas pendant 75 jours. En complément de cette surface, la planche bénéficie d’un compartiment étanche, de 2.2 m de long x 0.45 m de haut x 0.80 m de large.
Ce compartiment est organisé pour permettre une double utilisation : un rangement pour le matériel technique et la nourriture, ainsi qu’un espace dédié à Nicolas pour qu’il puisse s’y reposer et se mettre à l’abri.
Tout est réfléchi, pensé. Du matériel de navigation et de sécurité embarqué (GPS – balises, combinaison de survie…), à l’eau, la nourriture, les vêtements.
À bord, Nicolas se nourrira exclusivement d’aliments lyophilisés. Il a fait le choix d’embarquer des «des salinisateurs» manuels pour produire son eau douce potable. Avec 3.5 l d’eau déssalinisée à l’heure, des temps de pompage seront aménagés le matin, le midi et le soir.
Le routeur, Patrick Favre, sera en lien quotidien avec Nicolas. Il sera son guide, ses yeux, lui indiquant la météo et le cap à suivre.
L’équipe médicale du Dr Coulange, de l’hôpital Ste Marguerite de Marseille, spécialisée dans la médecine et la physiologie subaquatiques et hyperbares et dans la préparation et la survie en mer, réalise la préparation et le suivi médical de Nicolas.
Les moyens techniques de Nicolas :
Les moyens financiers :
La Région Provence-Alpes-Côte d’Azur est le partenaire principal de ce périple.
Budget pour la transatlantique :
Total : 110 000 €.
Curieux de nature, Nicolas a entraîné dans le sillage de son projet, diverses actions chères à ses valeurs donnant à ce dernier une dimension sociale et environnementale en plus du volet technique et physique.
C’est donc sur l’aspect scientifique que la rencontre s’est faite avec Septentrion Environnement. L’association avait déjà été partenaire de la traversée à la rame en solitaire de deux concurrents de la course Bouvet-Guyane en 2011. Durant leur course un protocole d’observations de physalie avait été mis en place. C’est ce même protocole qui sera utilisé par Nicolas Jarossay lors de sa traversée. Debout sur son paddle, celui-ci sera sans doute même plus adapté.
Juillet 2015 a été l’occasion pour Nicolas, de tester en mer le prototype du prochain paddle-habitable qui l’accompagnera en Atlantique. Pour Septentrion Environnement , qui l’a accompagné en mettant à disposition un voilier-routeur en assistance technique, cela a été l’occasion de s’intéresser aux contraintes et atouts techniques rencontrés par le rameur et pouvant être reliés au protocole d’observations.
Au-delà de ces quelques prises de note, ces quelques jours en mer ont permis un véritable échange technique plus global autour des questions de la mer et de la manière dont il est possible de l’aborder.
Enfin, Sup Med a été l’occasion de participer à des séries d’observation de la faune rencontrée au large et des usages présents en pleine mer.
Les appareils photo embarqués livrent ici un retour en images de cette session en « haute mer » vraiment originale !